ÉTATS-UNIS Aux États-Unis, les espèces menacées sont protégées par le programme national Threatened, Endangered and Sensitive Species (TES). Ce programme permet aux biologistes de garantir la bonne santé de l’écosystème en sauvant les espèces menacées et leurs habitats, ainsi qu’en encourageant la diversité végétale dans les forêts protégées du National Forest System. Parmi ses initiatives figurent les projets Every Species Counts!, Carnivore Conservation, Great Plains TES Program, et Bats:Masters of the Night Sky, autant de programmes visant à protéger diverses espèces et leurs habitats en améliorant la surveillance, l’analyse, la planification de la conservation et la coordination avec d’autres ressources. En étroite collaboration avec les programmes Botany and Rare Plants et Fisheries and Wildlife, qui se consacrent aux espèces végétales et marines, ainsi qu’avec d’autres programmes de gestion forestière, de nombreuses initiatives existent pour protéger les animaux, y compris les chauves-souris et un certain nombre d’autres espèces. Voici deux programmes intéressants de protection des animaux à connaître qui pourraient avoir un impact sur votre charge de travail, y compris de manière positive dans le cas des tétras. Le syndrome du nez blanc causé par le champignon Pseudogymnoascus destructans provoque chez les chauves-souris des changements de comportement qui les poussent à être plus actives que d’ordinaire : le champignon attaque principalement les parties dépourvues de poil de l’animal et provoque des démangeaisons qui les réveillent durant leur hibernation, à une fréquence telle que les chauves-souris épuisent leurs réserves de graisse avant l’arrivée du printemps et en meurent. Les chauves-souris atteintes de ce syndrome peuvent donc avoir des comportements inhabituels, comme voler en plein jour au milieu de l’hiver. Des subventions ont été accordées en mars 2023 pour la recherche sur le syndrome du nez blanc et des remèdes potentiels. LES CHAUVES-SOURIS Si les arboristes qui interviennent en milieu urbain ne sont pas forcément les plus concernés par ce qui suit, il reste intéressant de noter un renversement de situation quant à cette espèce : alors que le démontage d’arbre pose en général un risque de destruction d’habitats naturels, l’intervention s’avère au contraire bénéfique pour les tétras des armoises qui préfèrent évoluer dans des prairies grandes ouvertes. Ces habitats, à l’image de nombreuses grandes zones écologiques comme les marécages, sont en déclin et nécessitent des efforts particuliers de gestion forestière, notamment pour en rétablir les pourtours qui ont succombé à l’intrusion de la végétation climacique, destructrice dans bien des cas (bien que dans une moindre mesure par rapport aux effets de l’expansion urbaine et industrielle menée par l’homme). La base de données répertoriant les espèces en déclin contient le Tétras des armoises en bonne place. Le service des forêts des États-Unis gère entre 5 et 8 % de la population nationale de tétras des armoises. Entre 2016 et 2019, les incendies survenus sur les terres du National Forest System ont ravagé plus de 105 000 hectares d’habitat du tétras des armoises. La réglementation visant à empêcher les perturbations et éviter le développement de surface dans les zones où l’espèce est présente est essentielle à cet égard. Le rapport de 2019 établi par le service des forêts des États-Unis garantit qu’une surveillance continue profite à une bonne planification forestière future. LES TÉTRAS DES ARMOISES Crédit photo : WIKIPEDIA / CC 51 H I VER 2024 13
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