Francis Ferret À L’HONNEUR INTERVIEW Francis Ferret - Sculpteur sur bois & bédéiste Quelles sont les motivations qui vous ont poussé vers la sculpture sur bois ? F. F. : Mon père est arboriste grimpeur et j’ai toujours vécu dans un environnement proche de la nature à Marcilly-lès-Buxy, un petit village de Bourgogne entre Le Creusot et Chalon-surSaône. Le bois est un matériau que j’ai ainsi côtoyé depuis ma plus tendre enfance et dont j’apprécie la chaleur, la texture et les infinies variations. C’est ce qui m’a poussé vers une formation initiale d’ébénisterie, que j’ai complété par différentes options de spécialisation, en tournage sur bois, marqueterie et sculpture ornemaniste. Mon objectif était d’approfondir toutes les techniques de travail du bois, car c’est un matériau qui offre une multitude de possibilités d’utilisation. Il n’y a aucune limite, si ce n’est celle de la pièce de bois en elle même ! Après Mireille Vanson, partons à la découverte d’un autre professionnel de la sculpture sur bois, Francis Ferret, passionné par le bois mais pas que…. Ces deux dernières années, vous avez notamment pu le croiser lors des rencontres régionales et nationales d’arboriculture organisées par la SFA. Pourquoi avoir suivi une formation complémentaire de dessinateur illustrateur ? F. F. : J’étais jeune lorsque j’ai démarré mon activité professionnelle, j’avais encore soif d’apprendre et j’ai toujours aimé dessiner. En outre, j’éprouvais régulièrement une frustration de ne pas pouvoir réaliser en sculpture ce que j’avais en tête. La formation de dessinateur illustrateur, très exigeante sur le plan de la pratique, m’a permis de me perfectionner sur la formalisation des mes idées, tandis que la sculpture m’a permis de m’approprier les volumes et la lumière. Quelles ont été vos premières œuvres ? F. F. : Ma première commande est une sculpture d’ours que j’ai réalisé pour un scierie qui possédait un tronc de séquoia qu’il a placé à l’accueil de son entreprise. J’ai ainsi débuté avec des sculptures animalières pour des privés ou des entreprises, en travaillant sur commande et le plus souvent sur du bois issu d’arbres morts auxquels les propriétaires tenaient. En 2018, j’ai eu l’occasion de travailler durant 2 mois avec l’artiste plasticienne Julia Cottin, diplômée de l’école supérieure d’art et de design de Saint-Etienne et de l’Art Institute de Chicago. Il s’agissait de l’accompagner dans la création d’une oeuvre monumentale, une sorte de squelette de bateau, pour le Festival international de jardins des Hortillonnages d’Amiens. Au fil de l’avancement dans ma formation en bande dessinée, j’ai pu développer la sculpture de personnages. Depuis deux ans, je participe aux rencontres régionales et nationales d’arboriculture organisées par la société française d’arboriculture, en réalisant sur site des démonstrations ou en présentant des oeuvres variées. J’ai d’ailleurs été sollicité en 2023 pour réaliser le nouveau trophée féminin pour la championne de France. Les échanges avec les professionnels de l’arbre et le public visiteur sont toujours très riches ! Crédit photo : Francis FERRET 2 LEGENDES 1 Francis Ferret. 2 L'œuvre "Black Ship" de l’artiste plasticienne Julia Cottin au Festival des Hortillonnages d’Amiens en 2018. 3 Sculpture réalisée dans le jardin Dominique Alexandre Godron de Nancy. 4 " Ours", la première commande de Francis Ferret. 3 4 11 AUTOMNE 2023 12
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