Arboristes Mag - Numéro 9

Le diplôme GSA À L’HONNEUR Nous les incitons plutôt à suivre une formation initiale dans l’année qui suit, afin qu’ils soient plus aguerris dans leurs tech- niques de travail pour mieux s’adapter aux spécificités du se- cours. Pour les professionnels, la formation initiale est indispen- sable, mais elle n’atteint sa vraie valeur que s’ils continuent à s’exercer en entreprise. Idéalement, une demi-journée par mois ou une journée par trimestre est une périodicité acceptable. La participation à l’épreuve de secours lors des championnats ré- gionaux ou nationaux organisés par la SFA peut aussi être consi- dérée comme une bonne piqûre de rappel. Il ne faut pas attendre la mise à jour des compétences pour pra- tiquer le sauvetage aérien ! Car le but ce n’est pas juste d’obtenir un « badge GSA » mais d’être capable de secourir son collègue le jour où l’accident arrive... Seule une pratique régulière permet de mettre en place des automatismes, indispensables dans les situations de stress. Quand on « simule » un saignement abon- dant et lorsque le sang coule réellement à flots, le stress n’est pas le même ! Il est primordial d’avoir un protocole bien « huilé » par des exercices répétés, afin de ne pas perdre ses moyens le jour J. 1995 BPA « Abattage / Façonnage en forte pente » 1997 CS « Taille et Soins aux Arbres » à Nérac (Lot et Garonne) 1998 -2011 ARBORISTE chez CTS élagage à Pau 2011-2014 Création de l’entreprise CLIMBERLAND & VACATAIRE au CFPPA de Nérac DEPUIS 2015 FORMATEUR RÉFÉRENT au CFPPA de Nérac EXPÉRIENCE INTERVIEW Damjan Lohinski Arboriste-grimpeur et formateur au CFPPA de Nérac dans le Lot et Garonne. Il a suivi la formation de formateur GSA au début de l’année 2020 à Florac-Trois-Rivières (Lozère). Quel est l’atout majeur de cette nouvelle formation au se- cours dans l’arbre ? D.L. : L’un des principaux atouts de la formation GSA est qu’elle correspond plus à ce qui peut être facilement transmis et assi- milé par les apprenants. Elle ne propose pas un « catalogue » de techniques à connaître, mais des scénarios à appréhender, en s’appuyant sur les techniques propres à chacun. Le formateur peut ajuster son intervention en fonction de son public plutôt que l’inverse, ce qui permet une meilleure assimilation des in- formations ». Avec des stagiaires qui débutent dans la profession, l’accent est surtout mis sur la prévention et les techniques simples de secours qu’ils peuvent facilement assimiler. Lorsqu’il s’agit de former un professionnel plus aguerri - qui possède déjà des au- tomatismes sur les techniques de grimpe - le travail porte alors sur l’efficience dans le secours. Que penser de l’uniformisation de la formation à l’échelle nationale ? D.L. : C’est une très bonne chose. Le fait qu’un arboriste formé GSA dans le sud-est de la France puisse disposer d’informations concordantes s’il fait une MAC (mise à jour des compétences) ailleurs, en Bretagne par exemple, donne du crédit et une di- mension sérieuse à cette formation. Comment se déroulent les formations GSA dispensées à Né- rac? D.L. : Pour les apprenants, la formation GSA est une première marche vers l’acquisition de connaissances autour du secours dans l’arbre. Au CFPPA de Nérac, nous organisons plusieurs sessions d’une journée, étalées tout au long de la durée du CS Arboriste-Grimpeur. L’objectif est de permettre une meilleure assimilation des informations, au fur et à mesure du développe- ment du bagage technique. L’important est la prise de conscience du danger, des risques et comment les appréhender ou les supprimer. Je suis encore un peu frileux à estampiller GSA les apprenants fraîchement sortis du CS. 16 Mag

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