Arboristes Mag - Numéro 9

Le diplôme GSA À L’HONNEUR INTERVIEW Laurent Estève Laurent Estève est adjoint au responsable du département Prévention des Risques Professionnels au sein de la direction Santé-Sécurité au Travail de la caisse centrale de la MSA. Combien de personnes ont été formées au GSA à ce jour ? L.E. : Depuis le lancement du dispositif de formation GSA fin 2019, 30 formateurs ont suivi une formation initiale ou un re- cyclage pour l’obtention ou le maintien d’une attestation de formateur GSA délivrée par le Comité de Pilotage du GSA. L’ab- sence à ce jour d’un site internet de pilotage de la formation ou d’une enquête sur la mise en œuvre des formations GSA par les formateurs, ne nous permet pas encore de connaitre le nombre de personnes formées au GSA depuis son lancement. Quelles ont été les motivations de la MSA pour développer ce projet de création du GSA en partenariat avec la SFA et l’UNEP ? L.E. : Cette volonté partagée remonte à 2005 pour aider les pro- fessionnels de l’élagage à répondre au mieux aux dispositions de l’arrêté du 4 août 2005 relatif à la « prévention des risques de chutes liés aux travaux réalisés dans les arbres au moyen de cordes », notamment celle relative à la formation des secours. Le partenariat s’est alors concrétisé par la rédaction, au côté du ministère de l’agriculture, de la note de service DGFAR/SDTE/N 2007-5018 du 27 juin 2007, explicative des conditions de mise en œuvre de cette réglementation relative à la prévention des risques de chutes liés aux travaux réalisés dans les arbres au moyen de cordes. L’enjeu pour la MSA et ses partenaires était alors de créer, puis de soutenir et promouvoir une formation à l’assistance au bles- sé dans l’arbre, qui réponde au mieux à l’arrêté du 4 août. Bien que ce ne soit pas au cœur de sa démarche de prévention, la MSA défend que cette formation permet aux entreprises d’aug- menter leur professionnalisme et surtout, dans le cas présent, de limiter les conséquences d’un accident survenu dans les arbres. Ce partenariat a conduit à la création de la Formation de Grimpeur Sauveteur Secouriste du Travail (GSST) à la fin des années 2000. Compte tenu des évolutions de la technique, du matériel et de la pédagogie, cette formation a nécessité une véritable refonte orchestrée dans le cadre d’un comité de pilotage créé en 2018. Il a permis d’aboutir à la conception d’un contenu de formation et à la mise en place du nouveau dispositif GSA, Grimpeur Sau- veteur dans l’Arbre. Qu’apporte selon vous la création d’un référentiel national ? L.E. : Ce référentiel créé et partagé par des partenaires natio- naux de la filière, permet une homogénéité des pratiques de l’assistance au blessé dans l’arbre et peut, plus vraisemblable- ment que des démarches du même type mais locales et/ou multiples, faire l’objet d’une reconnaissance et d’un soutien des pouvoirs publics (l’enseignement notamment), une fois qu’il aura fait ses preuves de la mobilisation des professionnels de la filière qu’il entraîne. Article 3 de l’arrêté du 4 août 2005 La formation prévue selon l’article R. 4323-89 doit porter sur l’ensemble des phases suivantes : • Reconnaissance de l’arbre et des points d’ancrage permettant d’assurer la progression du travailleur, compte tenu de la tâche à effectuer. • Choix du mode opératoire, de l’équipement et des points d’ancrage adaptés à l’architecture de l’arbre. • Organisation de la progression. • Organisation des secours. Crédit photo : Nicolas ANSOURIAN 15 H I VER 2023 9

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