Arboristes Mag - Numéro 2

Quel regard portez vous sur le métier d’arboriste après 30 ans de pratique ? F. M. : La formidable émulation et l’envie de partage qui ont nourries le développement de ce nouveau métier à la fin des an- nées 80 et dans les années 90 s’est sans doute un peu atténuée par la suite, avec le développement de fabricants et distributeurs d’équipements et de matériels toujours plus nombreux, rivali- sant de nouveautés. Il y a 30 ans, il était possible de démarrer une activité professionnelle avec l’équivalent de 500 euros. Au- jourd’hui, les jeunes investissent beaucoup plus, attirés pour un certain nombre d’entre eux par une pléiade d’équipements qui certes, peuvent améliorer la sécurité et le confort au travail, mais constituent aussi des éléments marketing... « Pour durer dans la profession, il faut savoir s’économiser ! » Etre bien équipé est important mais n’est pas suffisant, il faut avoir conscience que c’est un métier éprouvant tant sur le plan physique que mental, surtout lorsqu’il s’agit de grimper des grands arbres à longueur de journée. Crédit photo : Frédéric MATHIAS Un chêne qui proclame qu'on peut être un bel arbre sans jamais avoir vu d’arboriste... Frédéric Mathias À L’HONNEUR 11 PR I NTEMPS 2021 2

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